mercredi 6 mai 2009

Récit

Moscou, le Blue Dahlia, repaire de la Mafia Russe, bureau de Piotr Ivanov

Piotr Ivanov soupira devant son verre de Vodka. Il avait beau être craint et respecté, enfin surtout craint, les affaires marchaient moins bien qu'avant. Le gang de son rival Djughailich avait mis la main sur de l'armement lourd et commençait à envahir son territoire. Rien que la nuit dernière, il avait perdu six hommes et avait du battre en retraite en laissant deux de ses tripots à son rival.

Heureusement un homme l'avait contacté. Il affirmait être en mesure de régler le problème de Piotr. Et là cet homme était en face de lui et il ne plaisait pas au mafieux. Malingre, engoncé dans un imperméable défraîchi et le visage masqué d'une toile de jute, il parlait en plus d'une voix à la fois monocorde avec un drôle de débit. Et il n'avait même pas touché à son verre de vodka...

"Alors... nous sommes... d'accord ? Nous éliminons... votre concurrent... et ses serviteurs... En échange... nous ne demandons que... vous nous remettiez...trente de vos... "employées"....

Ça ne gênait pas Piotr de sacrifier trente de ses prostituées s’il pouvait liquider Djughailich et surtout ne plus revoir cet étranger.

"Marché conclu."

L'étranger se leva.

"Dans trois... jours, ce sera...fait."
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Trois jours plus tard, tous les membres du gang de Djughailich avaient été massacrés, leurs repaires incendiés et leurs biens passés sous le contrôle de Piotr. Et il avait de nouveau devant lui cet étranger.

"Nous sommes... satisfait de ... votre coopération... et de votre... paiement."

Piotr ne put s'empêcher de demander : "Qu'allez-vous en faire ?"

L'homme se pencha vers le mafieux, posant lentement ses mains sur la table, et le fixa droit dans les yeux.

"Croyez-moi, ... vous ne voulez pas ... vraiment ... savoir."

Piotr regarda attentivement le masque de l'homme et, devenant blanc comme linge, murmura un seul mot : "Strašák !".

L'Homme de Paille se dirigea alors vers la porte du bureau. En l'ouvrant, il regarda le gangster et souffla :

"Nous pensons... que nous ferons... de nouveau affaire... avec vous...."

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